Il s’agit d’une
étude limitée aux 187 pages de la version française du seul Jugement,
à l’exclusion aussi bien du Statut que des Débats.
Dans ce jugement,
moins de 2% du texte portent sur 1) le prétendu ordre, plan ou programme
d’extermination des juifs, 2) les prétendues chambres à gaz, 3) les prétendus six
millions de victimes juives. Encore ces moins de 2% se réduisent-ils
eux-mêmes, pour l’essentiel, à « l’aveu » que les
Britanniques avaient extorqué à Rudolf Höss, l’un des trois commandants
successifs du camp d’Auschwitz, un aveu dénué de toute véracité vu les
impossibilités physiques et chimiques auxquelles se heurte le récit attribué à
R. Höss décrivant l’opération de gazage et l’évacuation des cadavres hors de la
prétendue chambre à gaz.
Il convient de rappeler que, pour « le plus
grand crime de l’histoire », les accusateurs de l’Allemagne se sont
dispensés de toute expertise de l’arme du crime par excellence ! A une exception près : celle du Struthof (non
loin de Strasbourg) où, le 1er décembre 1944, le professeur René
Fabre, doyen de la Faculté de Pharmacie de Paris, a conclu à l’absence de toute
trace de la substance mortelle en question, l’acide cyanhydrique (HCN), à la
fois dans la prétendue chambre à gaz homicide et dans les cadavres des
prétendus gazés.
Par la suite, du côté de l’accusation, ni les
Français ni les Britanniques ni les Américains ni les Soviétiques ni les
Polonais n’ont publié de
rapport d’expertise sur l’arme du crime. Seuls les révisionnistes, en particulier l’Américain Fred Leuchter
(notamment en 1988 pour Auschwitz et Majdanek) et l’Allemand Germar Rudolf, ont
publié de tels rapports, concluant, pour le coup, à l’inexistence de chambres à
gaz homicides dans les camps de concentration allemands censés avoir possédé de
tels abattoirs chimiques. En 1990, des chimistes polonais désireux de trouver
une parade aux résultats du rapport Leuchter ont, pour la première fois,
entrepris un examen des lieux à Auschwitz. Mal leur en a pris : leurs propres
résultats ont peu ou prou confirmé les données chimiques dudit rapport. Dépités, ils ont voulu faire
valoir qu’au fil des années et à cause des intempéries les traces de HCN
avaient dû s’effacer. Or tout visiteur attentif du camp d’Auschwitz-Birkenau
peut le constater à la vue des locaux ayant servi de chambres à gaz de
désinfection ou de désinfestation au HCN (élément essentiel du pesticide Zyklon
B) : avec le temps et malgré les intempéries, le HCN (ou acide prussique)
se maintient dans les murs, parvient même à les traverser et développe à
l’extérieur de grandes auréoles bleues ou irisées, visibles de loin. F.
Leuchter en avait fait la remarque : tandis que dans les chambres à gaz pour
vêtements, les traces de HCN restaient très importantes encore en 1988, les
locaux abusivement présentés comme ayant servi de chambres à gaz homicides pour
des foules de victimes présentaient des quantités infinitésimales de HCN
(probablement dues à la désinfection des locaux) ; et pour cause, ces
principaux locaux n’avaient été que d’inoffensifs dépositoires pour des
cadavres en attente de leur incinération dans des fours. Le 16 mars 1976,
j’avais personnellement découvert les plans de construction de tous les
crématoires d’Auschwitz, des plans qu’on nous avait soigneusement cachés depuis
la guerre.
« Montrez-moi
ou dessinez-moi une chambre à gaz nazie ! » Ce défi que j’ai lancé
publiquement depuis tant de lustres et en tant d’occasions, par écrit ou
oralement, en France ou à l’étranger, n’a jamais été relevé. On a parfois
essayé de nous donner le change en nous montrant des « chambres à
gaz » de pacotille que pas une seule commission de police technique ou
scientifique n’aurait pu prendre au sérieux. C’est ainsi que, de la prétendue
chambre à gaz la plus visitée du monde, celle d’Auschwitz-I, même un Eric
Conan, historien orthodoxe, a été contraint d’écrire : « Tout y est faux
[...] A la fin des années 1970, Robert Faurisson exploita d’autant mieux ces
falsifications que les responsables du Musée [d’Auschwitz] rechignaient alors à
les reconnaître » (« Auschwitz
: la mémoire du mal », L’Express, 19-25 janvier 1995, p.
68).
En 2014, nous en
sommes encore là : depuis 1945, c’est-à-dire depuis près de 70 ans, des
milliards d’hommes ont cru en la réalité d’un crime sans précédent par sa
nature et ses dimensions mais jamais ils n’ont demandé à voir d’une manière
quelconque l’arme par excellence de ce crime parfaitement diabolique.
Des accusateurs de
l’Allemagne exigeons qu’ils nous montrent enfin ou qu’ils nous dessinent cette magique
chambre à gaz nazie que personne n’a vraiment déjà vue sinon sous des
formes illusoires ou mensongères !
***
Dans le premier tome du texte officiel en
langue française, édité à Nuremberg en 1947, le jugement du TMI figure, en
rappel, aux pages 181-367 : il occupe 187 pages. Les crimes soumis à la
juridiction du Tribunal se répartissent en trois catégories : a) les
crimes contre la Paix, b) les crimes de guerre, c) les crimes contre
l’Humanité, étant entendu que les crimes de ces trois catégories auraient été
commis dans le cadre « d’un plan concerté ou d’un complot » (sic). Il
est à remarquer que, contrairement à ce qui se dit parfois, la loi Gayssot (parue
au J.O.
de la République française du 14 juillet 1990) n’interdit pas la
contestation du jugement tout entier mais seulement la contestation des crimes
contre l’Humanité ; en particulier, elle interdit essentiellement, dans la pratique, que l’on conteste a) l’existence
d’un ordre et d’un plan pour l’extermination physique des juifs, soit sur le
Front de l’Est par des Einsatzgruppen (EG ou Groupes d’intervention), soit dans
des camps dits d’extermination, b) l’existence dans de tels camps de chambres à
gaz d’exécution (ou : homicides), c) la réalité du chiffre de millions (en
général, six millions) de morts parmi les juifs d’Europe.
Or, sur chacun de ces trois points, une
lecture attentive du texte du jugement amène à constater 1) l’extrême indigence
du développement (seulement quelques pages !), 2) l’absence totale d’un
ordre de tuer les juifs (pas de date, pas de texte), 3) l’absence totale d’une
preuve de l’existence d’un quelconque camp dit d’extermination (« camp
d’extermination » est une expression forgée par l’accusation, les
Allemands n’ayant jamais possédé de camps ainsi dénommés), 4) l’absence totale
d’une preuve de l’existence et du fonctionnement d’une seule chambre à gaz homicide (aucune description
criminologique de la scène du crime et de l’arme du crime, aucune expertise médico-légale) et, enfin, 5) l’absence totale de
justification du nombre des prétendues victimes. Près de soixante-dix ans après
la fin de la Seconde guerre mondiale, aucun historien n’est en mesure, par
exemple, de fournir une représentation physique d’une chambre à gaz nazie ou
d’un camion à gaz nazi et les naïfs continuent de s’imaginer que n’importe
quelle pièce, n’importe quel bâtiment pourrait servir de chambre à gaz alors
qu’en réalité, de toutes les armes, le gaz mortel est la plus dangereuse à
manier ; l’exemple de la chambre à gaz des pénitenciers américains est là
qui, par sa nécessaire complication, prouve l’extrême dangerosité de l’acide
cyanhydrique, composante essentielle du Zyklon B. Après le gazage de milliers
de victimes baignant dans ce gaz et pénétrées par ce gaz, il aurait été
impossible pour une équipe de nettoyeurs des lieux de pénétrer dans un océan de
gaz, surtout « en mangeant et en fumant », c’est-à-dire sans masque à
gaz et au risque immédiat de provoquer une formidable explosion, ce gaz étant
explosible. La simple mise en marche d’un appareil d’aération au moment même de
l’entrée des nettoyeurs n’aurait jamais suffi pour évacuer un gaz « long
et difficile à ventiler ». Il y avait là une totale impossibilité, une
absurdité. Cette absurdité, ses tortionnaires l’ont mise dans la bouche de
Rudolf Höss, l’un des trois commandants successifs d’Auschwitz, et le TMI a
ensuite présenté l’aveu extorqué comme la preuve de gazages homicides dans ce
camp.
Pour ne prendre que cet exemple, dans les
187 pages du jugement les mots de « chambres à gaz » ne semblent
mentionnés que trois fois, deux fois dans un seul et même alinéa de la page 247
et une fois à la page 264, sans le moindre détail, sans la moindre
localisation. A la page 265, on trouve « installations
d’extermination », « la chambre de mort » et, à la page, 310,
pour un certain camp, « asphyxie par le gaz ».
Les
pages 263-266 constituent l’essentiel sur la prétendue extermination des juifs.
On y lit : « … au cours de l’été de 1941 des plans furent établis
pour la ‘solution finale’ de la question juive en Europe. Cette ‘solution
finale’ signifiait l’extermination des Juifs … » (p. 263). Il s’agit là
d’une pure invention résultant de l’escamotage d’un mot particulièrement
significatif : les Allemands parlaient, eux, d’« une solution finale territoriale de la question juive »
(NG-2586-J : Mémorandum Luther du 21 août 1942 ; voy. « La ‘Solution finale
de la question juive’ était ‘territoriale’ ! » http://robertfaurisson.blogspot.it/2012/01/la-solution-finale-de-la-question-juive.html) ; pour raison de commodité
syntaxique, il leur arrivait d’abréger cette dénomination. Ces
« plans », dont on ne sait ni les dates ni le libellé, deviennent
ensuite, au singulier, sans preuve, sans document, sans précision aucune,
« le plan d’extermination des
Juifs [qui] se développa peu après l’attaque de l’Union soviétique ».
Comme exemple d’« extermination des Juifs » on ose invoquer l’opération de
police menée par le général Stroop dans le ghetto de Varsovie (p. 263-264) et
on nous parle de 56 065 juifs « que cette action de
Varsovie ‘élimina’ » comme s’il s’agissait de pertes de vies juives
alors qu’il s’agissait de juifs forcés de quitter les lieux au terme de
l’opération.
Plus loin on lit : « Enfin, on
a projeté devant le tribunal des films qui montrent les fosses communes
découvertes par les Alliés, contenant des centaines de victimes, et qui
constituent autant de preuves d’assassinats massifs de Juifs » (p. 264).
Où est la preuve qu’il s’agissait d’assassinats et, au surplus,
d’assassinats de juifs ?
Jamais Adolf Eichmann n’a été chargé d’un
programme d’extermination, programme d’ailleurs inexistant. Jamais il n’a
« estimé que cette politique avait causé la mort de six millions de Juifs,
dont quatre millions périrent dans les camps d’extermination ». C’est
Wilhelm Höttl, collaborateur sur place des Alliés, qui, dans un
« témoignage » écrit, a affirmé qu’Eichmann le lui avait dit en… août
1944 (Doc. PS-2738 : Affidavit du 26 novembre 1945).
Tandis que l’historien possède une
abondance de preuves sur les mesures prises par le IIIe Reich concernant les juifs d’Europe, sur leur persécution, sur l’émigration puis
l’internement ou les déportations de certains d’entre eux,
sur l’existence et le fonctionnement de camps de concentration, de camps de
travail, de camps de transit, sur les fours crématoires, les chambres à gaz de
désinfection et l’insecticide Zyklon B (à base d’acide cyanhydrique, il a été
inventé en 1927 et il est encore en usage aujourd’hui sous d’autres noms), sur
les représailles, etc., cet historien ne possède, « malgré les recherches
les plus érudites » (François Furet, au terme d’un colloque international
de la Sorbonne sur « Le National-socialisme et les juifs », le 2
juillet 1982), aucune trace de l’existence d’un ordre quelconque d’exterminer
les juifs d’Europe. Léon Poliakov, qui allait devenir un historien du « génocide
des juifs », avait été attaché à la délégation française au procès de
Nuremberg ; or il a écrit : « Les archives éventrées du IIIe
Reich, les dépositions et récits de ses chefs, nous permettent de reconstituer
dans leurs moindres détails la naissance et le développement de ses plans
d’agression, de ses campagnes militaires et de toute la gamme des procédés par
lesquels les Nazis entendaient recréer le monde à leur façon. Seule, la
campagne d’extermination des Juifs reste, en ce qui concerne sa conception,
ainsi que sous bien d’autres aspects essentiels, plongée dans le brouillard […]
Aucun document n’est resté, n’a
peut-être jamais existé. Tel est le secret dont les maîtres du IIIe
Reich, aussi vantards et cyniques qu’ils aient été à d’autres occasion, ont
entouré leur crime majeur » (Bréviaire de la haine / Le IIIe
Reich et les Juifs, Préface de François Mauriac, Calmann-Lévy, 1951,
1974, 512 p. ; p. 171). La découverte tardive de ce qu’on appelle le
procès-verbal de Wannsee n’a rien changé à cette constatation ; en 1992,
Yehuda Bauer, professeur à l’Université hébraïque de Jérusalem, a dénoncé
« la sotte histoire » développée autour de ce procès-verbal ; il
a écrit : « Le public répète encore continuellement la sotte histoire
(the silly story) selon laquelle
l’extermination des juifs a été décidée à Wannsee » (communiqué de la
Jewish Telegraphic Agency reproduit dans The Canadian Jewish News, 30 janvier
1992).
Les exigences de l’Histoire entrent
souvent en conflit avec celles de la Mémoire. Depuis le procès de Nuremberg,
l’Histoire a remporté tant de victoires et la Mémoire a essuyé tant de défaites
que la loi Gayssot, destinée à protéger la Mémoire, a véritablement fait son
temps. On mesurera, pour l’une, l’étendue de ces victoires et pour l’autre la
gravité de ces défaites à la lecture de la recension que j’ai dressée au moins
dans les deux textes suivants, qu’on trouvera dans le
site Internet http://robertfaurisson.blogspot.com
aux dates ci-après indiquées : « Les victoires du
révisionnisme », du 11 décembre 2006, et « Les victoires du
révisionnisme (suite) », du 11 septembre 2011 ; dans ce dernier texte
on lira en particulier la section intitulée : « Le coup de grâce
porté, le 27 décembre 2009, au mythe des ‘chambres à gaz’ nazies ». Des
magistrats français devraient y trouver une riche mine d’enseignements dans
l’histoire du juge britannique Charles Gray qui, au fond, d’une certaine
manière, a confirmé en 2000 ce que des magistrats français avaient eu le
courage de conclure dès 1983 sur lesdites « chambres à gaz ». En
effet, le 26 avril 1983, à Paris, la première chambre de la Cour d’appel
(section A, présidée par François Grégoire) avait conclu que R. Faurisson,
accusé par certains d’avoir, dans son travail, fait preuve 1) de légèreté, 2)
de négligence, 3) d’ignorance délibérée et 4) de mensonge, et cela pour aboutir
à la conclusion que les « chambres à gaz » nazies n’avaient jamais
existé, avait, en réalité, accompli un travail où l’on ne pouvait trouver trace
1) ni de légèreté, 2) ni de négligence, 3) ni d’ignorance délibérée, 4) ni de
mensonge. Les magistrats avaient alors prononcé : « La valeur des
conclusions défendues par M. Faurisson [sur le problème des « chambres à
gaz »] relève donc de la
seule appréciation des experts, des historiens et du public. » Ce qui
signifiait que, vu le caractère sérieux de mes écrits sur le sujet, tout le
monde devait avoir le droit de
dire : « Les prétendues chambres à gaz hitlériennes n’ont jamais
existé ». C’est précisément pour enlever aux magistrats toute tentation de
récidive et pour empêcher un libre débat sur « le problème des chambres à
gaz » (expression due à l’historienne Olga Wormser-Migot) que la loi
Gayssot a été créée (voy. Eric Delcroix, La Police de la pensée contre le Révisionnisme
/ Du jugement de Nuremberg à la loi Gayssot, Rome, La Sfinge, 2006, 115
p.).
Aujourd’hui, pour la liberté des
historiens d’écrire l’histoire et pour la liberté des magistrats de se
prononcer, sinon sur un sujet historique, du moins sur la qualité d’un travail
de recherche historique, il convient d’abolir une loi qui porte atteinte aux
droits que nous garantit notre Constitution. Et cela à plus forte raison quand
on voit, avec le recul de deux générations, que les plus graves affirmations du
TMI en matière de « crimes contre l’Humanité » ne sont tout
simplement plus soutenables.
L’Histoire et la Justice doivent, toutes
deux et ensemble, recouvrer leurs droits.
18 février 2014