Par un envoi en date du 10 février 2017, Madame Alexa Carpentier, vice-président chargé de l’instruction au Tribunal de grande instance de Cusset (Allier), m’a fait savoir qu’elle rendait une ordonnance de non-lieu dans une affaire concernant d’abord deux articles de 2013 où je contestais l’existence d’une « chambre à gaz d’exécution » au camp du Struthof, puis un article de 2014 où, au passage, je répétais, une fois de plus depuis 1980, que la prétendue chambre à gaz d’exécution du Struthof n’était qu’une imposture.
L’affaire
avait été déclenchée il y a trois ans – le 20 février 2014 – par un
« signalement [sic] au parquet de Strasbourg » de Gilles
Winckler, responsable de la LICRA du Bas-Rhin (avec, pour avocat, Me Simon Burkatzki). Dans l’intervalle, cette plainte me valait ainsi qu’à ma famille quelques
tracas. Par exemple, une perquisition avait été menée à notre domicile le 19
novembre 2014 afin de découvrir mon ordinateur et d’autres pièces
compromettantes. En vain. Comme l’un de mes petits-fils, étudiant, se trouvait
alors chez nous, son propre ordinateur lui avait été confisqué le temps de
constater l’absence de toute pièce relative au révisionnisme. (A ce jour, mon
épouse et moi-même, nous avons eu à subir quatre descentes de la police
judiciaire et deux descentes de la brigade anti-criminalité. J’ai en ce moment
même au moins quatre procès en cours). Les trois articles visés par cette
juge d’instruction datent respectivement du 30 mai 2013, du 12 août 2013 et du
9 avril 2014 (leurs publications en ligne sont indiquées à la fin du présent article).
En
1980, j’avais fait la stupéfiante découverte d’un document rapportant les
conclusions d’une expertise médico-légale du professeur René Fabre, professeur
de toxicologie à la Faculté de pharmacie de Paris. Datées du 1er décembre 1945, ces conclusions
portaient à la fois sur la minuscule pièce (d’une surface de 8,40 m2)
présentée au Struthof comme « chambre à gaz [d’exécution] » et sur
des cadavres de « gazés ». Ces conclusions étaient toutes négatives : ni sur la scène de crime, ni dans les tissus de ces cadavres le toxicologue n’avait décelé la moindre
trace d’acide cyanhydrique ou HCN (composant essentiel du pesticide Zyklon B, inventé vers 1926, puis présenté par la propagande des vainqueurs de la
Seconde Guerre mondiale comme une « arme de destruction massive » des
juifs par Hitler). Pendant 37 ans (1980-2017) je n’ai cessé de faire état de cette découverte, mais en pure perte.
Dans
mes déclarations sur le sujet, j’ai souvent prévenu qu’en cas de procès je
ferais valoir « devant le peuple français », c’est-à-dire devant mes
juges et devant les médias, que s’en prendre à ma
personne pour ce que je dis sans cesse de la prétendue chambre à gaz homicide
du Struthof reviendrait à s’en prendre aux conclusions du professeur René
Fabre ! Est-ce à cette
menace que je dois d’avoir été laissé en paix pendant si longtemps ? Par la
suite, lorsque la LICRA et cette juge ont décidé de me chercher noise, d’où vient
que la juge ait, pour sa part, fini par prononcer un non-lieu selon les
réquisitions du ministère public ?
Serait-ce parce qu’elle a pris conscience du retentissement que, lors d’un
procès devant les journalistes français et étrangers, je pourrais enfin donner
au rapport du professeur Fabre ? Le non-lieu est officiellement motivé par le
fait que les trois articles incriminés ont pu être publiés par d’autres que par
moi et surtout parce qu’il ne serait pas établi que les textes diffusés sur Internet sont
conformes aux textes que j’avais réellement écrits. En bref, il ne serait pas
certain que je fusse l’auteur des propos incriminés.
Curieusement, la
juge qui, dans le résumé de mes assertions, aurait dû à la fois se montrer
exacte et clairement rapporter ce que je disais des conclusions du professeur
René Fabre, se fait confuse et allusive au point d’en devenir incompréhensible.
Elle va jusqu’à s’abstenir de donner le prénom du professeur et à estropier son
patronyme : elle l’appelle « LABRE » ! A telle enseigne que quiconque
voudrait se renseigner sur ce « LABRE », auteur d’une expertise
portant sur le Struthof, ne trouverait RIEN !
Si
quelqu’un devait interjeter appel de cet étrange non-lieu, je l’attendrais sur
le pré.
N.B. : Du 27 mars au 5
juin 1980, au cours d’un ensemble de huit séances, j’avais été en mesure de
consulter au Palais de justice de Paris les archives de la Gendarmerie et de la
Justice militaire relatives au Struthof. Trois personnes m’assistaient, dont Me Eric Delcroix, mon avocat. A l’examen
du premier des nombreux cartons d’archives (tous malheureusement dépourvus de
tout répertoire) je découvrais qu’une expertise avait été demandée au
professeur René Fabre, spécialiste de toxicologie, assisté des professeurs de
médecine ou médecins Simonin (de Strasbourg), Piedelièvre (de Paris) et
Fourcade (de Strasbourg). C’est grâce à un rapport (Carton I, pièce 96 B)
rédigé par ces trois derniers que j’ai pu avoir connaissance de l’existence, du
contenu et des conclusions du rapport du professeur Fabre, un rapport
probablement coté « 96 A » mais disparu ! Dès que j’ai constaté
cette disparition, j’en ai alerté à la fois mes trois assistants et la personne
en charge de nous transmettre les documents et de nous surveiller. Dans leur
propre rapport, les Docteurs Simonin, Piedelièvre et Fourcade, résumant le
rapport de René Fabre, daté du 1er décembre
1945, en précisaient les buts et les résultats. Il s’agissait de savoir si le
petit local suspecté d’avoir été une chambre à gaz d’exécution à l’acide
cyanhydrique avait effectivement servi à cet usage et si les cadavres de
détenus, conservés dans le formol à l’hôpital civil de Strasbourg et supposés
être ceux de gazés, contenaient des traces de HCN. Dans les deux cas,
les réponses de René Fabre avaient été négatives. A la page 52 de la pièce 96 B, mention
était faite de « bocaux W »
et de « bocaux X » ; dans les premiers bocaux, le toxicologue avait enfermé le produit de raclage du
mur extérieur du local autour de la cheminée et, dans les seconds, il
avait mis les plâtras provenant de la cheminée extérieure au moment de
l’enlèvement de cette dernière. A la page 61, il était question, « pour
les recherches toxicologiques », de prélèvements de sang et de viscères faits
au cours des autopsies. Or, écrivait le professeur : « Dans les
viscères conservés dans le liquide conservateur (alcool + formol) et remis aux
fins d’analyse, il n’a pas été décelé de liquides volatils, et particulièrement
d’acide cyanhydrique ». Les conclusions de René Fabre avaient donc été entièrement négatives.
Des
trois articles que me reprochait la LICRA du Bas-Rhin, le premier, celui du 20
mai 2013, s’intitulait : Il est temps d’en finir avec la “chambre à
gaz” du Struthof et ses 86 gazés. Le deuxième, daté du 12 août 2013, était
une Note sur la prétendue chambre à gaz homicide du Struthof. La troisième, du 9
avril 2014, s’intitulait : “Shoah par gaz” ou “Shoah par balles” :
aucune preuve matérielle ou médico-légale. Serait aussi à lire mon
étude sur les « confessions » de Josef Kramer, daté du 15 octobre 1980 : Sur la prétendue “chambre à gaz” homicide
du Struthof, les trois confessions successives et contradictoires de Josef
Kramer.
A ma demande Me Delcroix avait, le 6 novembre 1995,
sollicité de la Direction générale de la Gendarmerie nationale l’autorisation d’accès à la procédure instruite juste après la guerre à l’encontre des responsables du camp du Struthof. Le 28
novembre, il lui était répondu que la prescription centenaire empêchait le
libre accès à ce type d’archives.
18 février 2017